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16h31 TU : Le parti du Premier ministre a condamné l’attaque contre son siège. Dans un communiqué, l’UNDR dénonce des « actes de vandalisme et de barbarie sans commune mesure ». Le parti prendra les dispositions « pour que les auteurs du saccage de son siège soient traduits en justice ainsi que leurs commanditaires », lit-on dans un communiqué.
14h08 TU : L’ambassade du Canada « condamne fermement la répression violente » contre les manifestants. L’ambassade « appelle à l’arrêt de l’usage de la force, au respect de la liberté de la presse, et au retour au dialogue politique afin de restaurer la paix ».
13h55 TU : La présidence tchadienne a publié il y a quelques minutes sur les réseaux sociaux les images du tout premier Conseil des ministres du gouvernement d’union nationale. Sur les images, on y voit les ministres arrivés à la Présidence. Le président de transition ne s’est pas encore exprimé sur les manifestations.
13hTU : Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté de réunion et d’association dit suivre de près la situation au Tchad. Clement Voule appelle à la retenue. Le rapporteur de l’Onu souhaite une désescalade de la tension. « Tout recours à un usage excessif de la force contre les manifestants expose leurs auteurs à des poursuites conformément aux standards internationaux », écrit-il sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement dénombre une trentaine de morts dont une dizaine parmi les forces de l’ordre. Selon le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, les manifestants s’en sont pris à des édifices publics, au gouvernorat, au siège du parti du président de l’Assemblée nationale. Le ministre confirme aussi que les manifestants ont attaqué le siège du parti UNDR de l’actuel Premier ministre Saleh Kebzabo et opposant historique à feu le présidentIdriss Déby Itno.
Parmi les civils tués, plusieurs sources signalent la mort de RAY’S KIM EDM, un artiste tchadien très engagé et militant des droits humains.
Appels au dialogue
Le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a condamné la répression des manifestations ayant entraîné mort d’hommes au Tchad. Il appelle toutes les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier la voie du dialogue.
La Fédération internationale pour les droits humains et ses ligues au Tchad appellent à un « arrêt immédiat de la répression violente des manifestations ». La FIDH observe qu’il y a, outre à N’Djamena, des manifestations à Sarh, Doba, Kourma, Abéché et Moundou, la deuxième ville du pays, dans le sud.
L’Union européenne avait invité mercredi « les parties concernées à poursuivre dans la voie du dialogue et à s’abstenir de tout acte de violence ». Dans son communiqué, l’UE tient à rappeler son attachement à l’exercice des libertés publiques.
Fin de la transition de 18 mois
Mahamat Idriss Déby va conduire la transition pour 24 mois et peut se présenter à la prochaine élection
Les manifestations contre la transition de Mahamat Idriss Débyont finalement eu lieu dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne. Depuis ce mardi (19.10), plusieurs partis et organisations de la société civile opposés à la transition avaient appelé à une journée de marche pacifique dans tout le Tchad ce jeudi (20 octobre), date de la fin des 18 mois de transition. Les organisateurs disent refuser la prolongation annoncée de la transition pour 24 mois.
La manifestation a été interdite par le gouvernement mercredi qui dénonce une « insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures afin de déstabiliser le pays ».
La durée de la transition a été prolongée de deux ans au maximum et Mahamat Idriss Déby Itno reste donc en fonction et il pourra, s’il le souhaite, être candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en principe en 2024. Ainsi en ont décidé les participants au dialogue national inclusif et souverain.
DW Afrique