Après la décision de désactivation des enseignants grévistes des listings de paie par le ministre congolais en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Techniques (EPST), le Syndicat National des Écoles Conventionnées Catholiques (SYNECAT) a délié sa langue.
Dans une interview accordée aux médias de Kinshasa, le SYNECAT a dénoncé la décision du ministrequi, selon ce syndicat, est une violation de droit du travail et des statuts qui régissent les écoles conventionnées catholiques, a fait savoir le secrétaire général du syndicat.
« Il s’agit d’une grave violation des droits de l’homme dans un État de droit ! C’est une violation du droit du travail car, nous le savons tous, le droit de grève est reconnu et garanti dans la Constitution de la République et dans les statuts qui nous régissent », a déclaré Jean-Bosco Puna.
Par la même occasion, le secrétaire général du Syndicat National des Écoles Catholiques a confirmé la décision du syndicat de saisir la justice congolaise et internationale envue de faire respecter le droit des enseignants du secteur catholique, notamment celui de faire la grève et de manifesté.
« Nous préparons donc une plainte contre le Ministre de l’EPST que nous allons déposer au procureur général de la République, au bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme, à la commission nationale des droits humains et au bureau international du travail », a déclaré Jean-Bosco Puna.
Il a en fin sollicité l’implication personnelle du président de la République dans cette affaire. Au cas contraire « sinon cette année scolaire risque de ne pas commencer » a-t-il laissé entendre .
Il sied de rappeler les enseignants des écoles conventionnées observent un mouvement de grève depuis le lundi 4 octobre 2021, jour même du début de l’année scolaire 2021-2022, pour ainsi exiger l’amélioration de leur conditions de vie. Ces enseignements ont donnés un délai au gouvernement. Ce dernier court jusqu’au 1 Novembre 2021 pour des concertations qui devront déboucher sur la résolution de la question de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de l’enseignement congolais.
Emmanuel KALONJI