La question a été au centre de la réunion le samedi 05 Mars 2022 entre le Directeur Général du Centre d’Expertise et d’Evaluation des substances précieuses et semi-précieuses (CEEC) et les représentations diplomatiques de la République Démocratique du Congo accréditées dans quelques pays de l’Afrique.
Dans cette réunion, le Directeur Général du CEEC Freddy Muamba Kanyinku et les Ambassadeurs de la République Démocratique du Congo (RDC) en Afrique du Sud, en Zambie et au Malawi ainsi qu’en Namibie ont conféré en perspective de l’ouverture dans un avenir proche, des entités extérieures dans le but de lutter contre la fraude et la contre bande minière.
A en croire le numéro un (1) du CEEC, Freddy Muamba Kanyinku, l’ouverture ou la réouverture des entités extérieures est motivée par sa détermination à mettre fin au bradage des ressources minérales encadrées par l’établissement public, à travers la mise en place de certaines mesures d’encadrement et de contrôle, de l’intérieur à l’extérieur du pays.
« Nous avons compris notre faiblesse qui vient de notre absence sur le corridor, une raison de plus qui nous pousse à nous placer à l’extérieur pour assurer le contrôle des colis, notamment à l’embarquement.«
Freddy Muamba a aussi présenté à ses interlocuteurs la sécurité qu’offre les différents certificats de traçabilité des minerais congolais. Séance tenante, il a procédé à une démonstration de l’intelligence de leur fabrication qui les rendent inviolables et difficiles à pirater.
Pour sa part, le Directeur Technique du CEEC a à cette occasion présenté le Centre d’expertise et ses missions. Daniel Mbayo Ngoyie a rappelé que « Étant donné que les produits miniers marchands de la RDC sont sujets de l’exportation vers l’extérieur, par manque de raffineries, le cadre de collaboration avec les partenaires extérieurs permettrait de lutter contre la fraude et la contre bande minière, et mettre ainsi fin à ce mal qui gangrène le secteur minier. C’est Pourquoi le CEEC tient à être présent à l’extérieur».
A cette même occasion le DG du CEEC a promis de travailler étroitement avec les sections économique des différentes représentations diplomatiques de la RDC à l’extérieur du Pays, afin de contribuer à la création des conditions favorables pour booster l’économie du pays à partir du secteur minier.
Les ambassadeurs, ont salué l’initiative et la détermination de l’autorité de certification. Ils ont par conséquent suggéré au CEEC de collaborer avec d’autres services d’intelligence et de sécurité du pays ,entre autres le Ministère national de l’intérieur.
« D’abord nous saluons l’initiative du D.G ,et le fait que nous soyons associés à cette dernière. Nous la soutenons à 100% . Nous avons beaucoup appris de ces échanges. Au niveau de l’Afrique du Sud, nous soutenons toutes ces actions et nous espérons pouvoir changer les choses , surtout en ce qui concerne le manque à gagner de notre pays dans la fraude minière» a dit entendre Fidèle Mulaja Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC en RSA.
Pour sa part, Chantal Konji Maloba, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire près de la Zambie et du Malawi, a déclaré que « Nous avons beaucoup appris de cette réunion, et sommes en même temps choqués par les énormes pertes que notre pays enregistre, à travers la fraude. Je pense que si nous nous engageons à travailler en synergie, nous pourrions trouver gain de cause. C’est ça notre objectif. C’est vrai que nous n’allons pas toute de suite mettre fin à la fraude, mais nous y arriverons progressivement. Pour ce faire, le CEEC a tout notre soutien. » A-t-il dit.
Il sied de rappeler que le CEEC est l’autorité congolaise de certification des substances minérales précieuses et semi- précieuses. A ce titre, il renferme l’expertise congolaise pour évaluer les flux des matières soumises à l’exportation.
Emmanuel Kalonji