Les miliciens du groupe armé négatif Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) ont mené deux attaques meurtrières dans la province de l’Ituri au nord-est de la République démocratique du Congo. Dix-huit (18) civils au total ont été tués dont douze qui se trouvaient cachés dans l’enceinte d’une paroisse catholique du coin.
Selon le président de la société civile du secteur Banyali-Kilo qui s’est confié à AFP, « les miliciens Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) on fait incursion dans la localité et ont tiré à bout portant, d’abord les douze (12) personnes dans la paroisse catholique de Kilo qui avaient fui les violences. » a dit Jean-Pierre Basiloko.
« Ces miliciens nous ont attaqué vers 05H30, ils ont commencé à tirer des coups de feu, nous nous sommes enfermés dans la maison. Ils sont entrés dans un des appartements où dormaient les déplacés (…) Après leur départ, nous avons retrouvé douze (12) corps Plusieurs personnes « ont fui dans la brousse. Nous espérons qu’ils sont tous vivants, des militaires sont intervenus et étaient encore sur place à la mi-journée dans cette paroisse qui héberge un millier de déplacés, a indiqué cette source », a déclaré à un responsable de la paroisse.
Non loin de là, les miliciens « ont encore tué quatre (4) autres personnes » tandis que deux autres ont succombé à leurs blessures, les miliciens avaient d’abord attaqué une position de l’armée congolaise près de cette paroisse où ils se sont dirigés après avoir été repoussés par les militaires a dit Jean-Pierre Basiloko.
Notre source renseigne que la milice Codeco est un groupe armé structuré autour d’une secte religieuse. Ils prétendent défendre la tribu Lendu, une des communautés de l’Ituri, face à l’armée et à la tribu Hema. D’après les Nations unies et les autorités congolaises, ses miliciens sont à l’origine de la plupart des violences actuelles en Ituri, surtout dans sa partie nord depuis fin 2017.
Dans cette zone, les miliciens Codeco détiennent depuis le 16 février, les émissaires (huit personnes, dont un général de l’armée) envoyés par le président Félix Tshisekedi pour négocier la paix.
« Il n’y a pas d’avancée significative » dans les négociations pour leur libération, selon un membre de l’équipe resté en liberté dans la zone. La province de l’Ituri comme celle voisine du Nord-Kivu est sous le régime de l’état de siège, qui donne plein pouvoir aux militaires et vise à mettre fin à l’activité des groupes armés.
Emmanuel KALONJI