Dans une interview exclusive accordée à HORIZON24.NET ce samedi 09 Avril en marge de la clôture des activités relatives au mois de la femme édition 2022, la ministre du genre, famille et enfants (MIN GFF) a dit toute sa satisfaction pour un bilan qu’elle juge « positif ».
H24: Bonjour madame Gisèle Ndaya. Vous êtes la ministre nationale du genre, famille et enfants, qu’est-ce qui justifie votre présence ici à mbujimayi, au Kasaï Oriental ?
Gisèle Ndaya : Merci beaucoup, comme vous le savez. Déjà un mois, le mois passé était dédié à la femme. Le 08 Mars nous avions célébré la journée internationale de la femme mais ça s’est passé à Bandaka. C’est vrai que sur toute l’étendue de la République il y’ a eu des activités, nous avons commencé par les cultes d’action de grâce et aussi l’exposition dans des foires; l’entrepreneuriat de la femme bien sûr. Mais comme prévu la clôture du mois de la femme devait avoir lieu au Kasaï, compte des aléas de transport de l’aviation, j’ai préféré clôturé le mois de la femme ici. Voilà la raison de ma visite à Mbuji-Mayi.
H24: Quel bilan faites-vous du mois de la femme ?
Gisèle Ndaya : Le bilan est largement positif, parceque nous avons beaucoup d’avancées en ce qui concerne l’agenda genre et la politique qu’on adapte pour le moment, la politique de la femme,(…) pour permettre à la femme de s’épanouir. Nous avons commencé par célébrer la journée de la femme le 08 Mars, juste après avec une forte délégation nous sommes allés à New York pour représenter notre pays dans les différentes conférence, les différentes tables rondes qui étaient organisées à New York et à cette occasion, j’ai profité d’échanger aussi avec les différents partenaires et pour quoi pas d’autres ministres du genre de l’Afrique, comme la ministre du Sénégal avec qui nous avons échangé sur la masculinité positive. Au niveau de la RDC il y’a eu activités dans les différentes structures des femmes et aussi le ministère du genre a organisé des conférences et des activités sur l’autonomisation de la femme et l’entrepreneuriat et aussi de reboisement par rapport à notre thème de l’année qui parle de changement climatique et des catastrophes qui en découlent. Parceque vous savez que la femme elle est la première victime par rapport à ce thématique, c’est pourquoi nous avons sensibilisé la femme à protéger l’environneme et éviter tous qui peut nuire à l’environnement parcequ’elle est la première victime et pourquoi pas aussi la victime de violences sexuelles basées sur le genre.
H24: Par rapport à la thématique même de l’année, l’autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la lutte contre le changement climatique, quelle est la politique de votre ministère par rapport à l’autonomisation économique de la femme ?
Gisèle Ndaya: C’est vrai c’est un pilier important que le gouvernement central a porté à mon ministère. Au niveau de mon ministère nous avons commencé par le renforcement des capacités parceque aujourd’hui si nous devons parler du développement d’un pays, développement d’une ville moi je pense que la femme est le levier principal du développement. Alors on commence par former la femme, donner les moyens à la femme parceque le ministre du genre c’est un ministère d’investissement. Quand vous accompagner la femme dans ce qu’elle fait, dites-vous bien que vous êtes entrain de démarrer en ce qui concerne le développement.
H24: Vous avez rencontré différentes responsables des organisations des structures féminines qui ont évoqué autant des difficultés auxquelles la femme Kasaïenne est confrontée. Que comptez-vous faire pour que ces difficultés soient surmontées. Donc on parle des femmes qui sont analphabète aujourd’hui, de la pauvreté, problème de l’accès à la terre, tout ca…?
Gisèle Ndaya : Au niveau de mon ministère, nous avons une politique que nous avons mise en place; on commence d’abord par le sensibilisation, la prise en charge de la femme de la femme elle-même. Ensemble avec ma collègue de la formation professionnelle nous avons mis un plan d’action pour dire que nous devons accompagner la femme, la femme qui a raté peut-être la scolarité au niveau primaire, secondaire, même universitaire, même la femme qui est déjà vieille nous pouvons toujours là récupérer parcequ’elle est utile dans la société. C’est comme ça que nous avons organisé des formations et c’est la première promotion, après nous reviendrons encore pour donner des formations et donner des kits de résilience aux femmes pour permettre à ces femmes de se prendre en charge. Vous même vous le savez la femme Est-kasaïenne c’est une femme qui l’image pauvre à partir des Us et Coutume, la femme ne sait pas parler, la femme ne sait pas s’épanouir, elle ne sait pas s’exprimer dire ce qu’elle pense mais elle a des compétences. Donc nous exploitons ces compétences pour l’orienter dans ce qu’elle est et par rapport à ces compétences lui donner ce qu’elle peut avoir comme travail.
H24: Mais comme vous avez clôturer le mois de le femme, c’est-à-dire que les femmes peuvent maintenant croiser les bras et dire que maintenant c’est finit elles peuvent maintenant se reposer ?
Gisèle Ndaya : Pas du tout. Le travail a commencé, moi je me dis toujours que le mois de Mars c’est un significatif. C’est par rapport à une circonstance, mais la femme elle est là tout les jours, elle doit participer en tout et pour tout. Parceque avec elle(…) Comme je l’ai toujours dit ; on ne peut rien sans la femme. Donc la femme doit être présente du premier Janvier jusqu’au trente et un Décembre (31/12) parcequ’elle doit être là.J’encourage toutes les femmes, sincèrement les femmes sont debout. Dans le temps on ne pouvait pas parler de la promotion de le femme mais aujourd’hui sous tout les cieux, les femmes sont debout et les femmes participent même à la politique de leur pays mais j’encourage les femmes de notre pays parceque se sont les femmes qui ont compris que sans elles on ne peut pas parler du développement, sans elles on ne peut pas parler de la promotion même de cette femme parcequ’il y’avaient beaucoup des choses qui étaient comme des freins mais aujourd’hui nous sommes entrain de lutter ensemble pour bannir et éradiquer tous ce qui est sur le chemin de la femme pour la permettre de se sentir aussi à l’aise.
H24 : Madame Gisèle Ndaya merci.
Gisèle Ndaya: Je vous dis aussi merci.
Gisèle Ndaya Luseba a séjourné à mbujimayi chef-lieu de la province du Kasaï Oriental pour présider les activités de la clôture du mois de Mars consacré à la promotion du droit de la femme.