Le département de la jeunesse de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), coordination provinciale du Kasaï-Oriental a lancé ce vendredi 01er avril 2022 la campagne de sensibilisation de la communauté sur la lutte contre les violences basées sur le genre et le mariage précoce.
La séance inaugurale a eu lieu dans l’enceinte de l’église Cité Péniel Charismatique dans la commune de Dibindi, ville de Mbuji-Mayi.
Selon l’organisateur, cette sensibilisation à pour
objectif « l’éveil de la conscience des membres de la communauté sur les méfaits de l’envoi au mariage des filles dont l’âge varie entre douze (12) et seize (16) ans en sacrifiant ainsi leur avenir«
Dans son message aux participants, le chef du département de la jeunesse de la NSCC/Kasaï-Oriental, a expliqué le mariage et ses objectifs vis-à-vis de l’homme et la femme.
« Un lien de mariage ne peut tenir que s’il rempli certaines conditions.Parmi elles, le consentement entre les deux personnes, la capacité de chacun à assumer ses responsabilités et le consentement entre les deux familles« , a dit Désiré Ilunga.
Pour la chargée du genre au département de la jeunesse, le mariage précoce renferme plusieurs conséquences dont le « blocage de l’avenir ».
« Tout lien de mariage qui se fait entre deux personnes sans consentement préalable.Cette situation a généralement pour conséquences l’infériorité de la jeune fille, le blocage de son avenir, l’influence des parents surtout les ayants droit à la dot, l’immaturité de l’organisme de la fille l’exposant à des graves dangers jusqu’à la mort« , a indiqué Sharon Ntanga.
Par ailleurs, la jeunesse de la NSCC exhorte les parents à envoyer leurs enfants à l’école ,l’éducation étant la clé de réussite de la vie, à entreprendre des activités génératrices de revenus pour être plus autonomes et éviter la politique de la main tendue.
Les participants ont émis le vœu de voir ce genre de séance de sensibilisation se tenir régulièrement pour éveiller la conscience de la communauté sur le mariage précoce.Le mariage forcé est punissable par la loi Congolaise, la durée de condamnation peut aller jusqu’à cinq (5) ans de servitude pénale principale.
Cette séance a marqué le début de la campagne de sensibilisation de la communauté sur les violences basées sur le genre qui va aboutir au recensement des cas en vue de permettre à la Nouvelle Société Civile Congolaise, Kasaï Oriental de mener un plaidoyer auprès des autorités compétentes.
Daniel Mukeba