Se joignant au collectif des femmes du Grand Kasaï qui a fait une déclaration de mécontentement à Tshikapa mercredi dernier, les femmes du Kasaï central ont exprimé leur ras-le-bol samedi 18 Novembre via une marche organisée dans la ville de Kananga au sujet des violences de Malemba Nkulu .
Du rond-point notre dame pour chuter au siège de l’Assemblée provinciale, le collectif des femmes du Kasaï central a, au travers d’un mémorandum adressé aux autorités nationales et la communauté internationale, crié au haut et fort pour l’implication des uns et des autres .
« Nous sommes gravement indignées par ces actes de barbarie indescriptibles . En cette période où la population congolaise, d’une part ne cesse de prier pour la paix à l’Est de la RDC, et d’autre part, s’organise pour les scrutins du 20 Décembre, les ressortissants de l’espace Grand Kasaï sont sauvagement tués par leurs frères originaires du Haut-Lomami, à Malemba Nkulu » lâche le collectif des femmes du Kasaï central dans ce mémorandum lu par Monique NGALULA Kapajika .
Déjà au bout de leurs pensées, les femmes de Dibaya, Dimbelenge, Kazumba, Luiza, Demba et Kananga se posent autant de questions à ce sujet avant de réclamer justice .
« (…) Le Kasaïen est-il responsable de son appartenance à l’espace Grand Kasaï ? Naître Kasaï est-ce un crime ? Si, oui le quel ? Et que devons-nous faire pour nous en débarrasser ? Muluba Kat et Muluba du Kasaï, ne sont-ils pas frères ? Ne viennent-ils pas tous de Sang’a Lubangu ? Les ressortissants des autres régions du pays ne viennent-ils pas aussi au Grand Kasaï ? Et pourquoi ce silence, des allures complices, de la part des communautés nationale et internationale dans sa diversité ?«
« Nous réclamons justice en faveur de toutes les victimes innocentes de ces atrocités, tuées et/où violentées à Malemba Nkulu »
Toutes ces manifestations et déclarations des femmes du Kasaï font suite au fait que les deux peuples ne vivent pas en odeur de sainteté après la mort du motocycliste autochtone dimanche 12 Novembre, qui serait causée par des personnes d’origine Kasaïenne ; Après quoi, des dizaines des jeunes étaient descendus aussitôt dans toutes les résidences Kasaïennes pour violer les femmes, incendier les maisons, emporter les marchandises et tuer les personnes . Petit à petit, un calme précaire y revient.
Muabi